mercredi 28 janvier 2009

LE 29 TEMPETE DE JOIE

Après les tempêtes financière et météorologique, en gros de l’enfer et du ciel, voici celle de la terre, des travailleurs. Il va falloir lui trouver un nom, car traditionnellement chaque fâcherie naturelle reçoit un nom, souvent d’ailleurs un prénom comme « Willy » ou « Catherine ».

On pourrait l’appeler « Nicolas », on voit pourquoi… Mais, pour ma part,  je proposerai : « Eric » car je trouve qu’il est de mode. Il fait penser à ce Besson, gentil traitre du P.S  qui en remerciement de sa migration vers l’UMP, vient de se voir confier le portefeuille de l’immigration. Et en parlant de portefeuille, nous arrivons à notre second Eric, Woerth de son nom et ministre du budget qui vient de déclarer, à propos du 29, « regretter ce mode d’expression traditionnel…mais le respecter… ». Propos qui confirme l’état d’esprit régressif et répressif de nos dirigeants actuels. 

Bientôt vous verrez on entendra : « je regrette ce mode d’utilisation du code du travail…mais je le respecte ; Jusqu’au jour où on fera, en pleine canicule, discrètement passer un amendement quelconque réduisant ce qui aura été respecté mais jugé regrettable…

Alors le 29, il serait regrettable que tous les damnés de la terre, du ciel et des enfers ne descendent pas arpenter la rue et les caniveaux qu’ils respectent.

Tché Gars

mardi 27 janvier 2009

Le 29, PRENONS L’AIR FRAIS

Le rusé et patient Bertrand, petit nommé Xavier (pas vu Mirza) qui attend en embuscade son heure à de futures présidentielles a été installé dimanche par notre calife sur le trône de l’UMP. Information mineure ?, dérisoire ? Peut-être pas pour quelqu’un qui se rêve aussi le maitre du monde (après lui- même, bien sûr) et donc veut disposer d’un vrai parti de godillots un peu trop turbulent ? ces derniers temps.

Ce gros entrelardé de suffisance, bouddha cachant mal derrière ses moues ses griffes acérées de raminagrobis, à propos de la grève de jeudi à venir revient encore sur le dernier vote des Français pour légitimer l’action du petit Napoléon de Neuilly. C’est toujours passer sous silence qu’une moitié des Français n’ont pas voté pour lui, alors ceux-là n’ont qu’à la fermer…ils ne sont pas légitimes…c’est aussi oublier que beaucoup de ceux qui ont voté n’ont surement pas voté pour ce qui est fait et les turpitudes médiatiques de l’enragé de la posture et le démangé de la représentation… mais simplement parce que sociologiquement ils sont de droite, sans oublier ceux qui ont simplement voté contre sœur Ségolène …l’icône qui a inspiré Obama…on les comprend hélas de plus en plus.

Si l’un au pouvoir nous exaspère, l’autre nous aurait sans doute désespérés.

 

En tout cas, face à celui qui, il y a peu, proclamait : « il faut travailler plus pour gagner plus » et qui ne pose que des cautères de milliards sur la jambe de bois du capitalisme en défendant encore des mesures imbéciles telles les heures supplémentaires ou autres résidus deTEPA au moment où c’est le travail qui redevient en question.et que ce sont nombre de chômeurs qui vont faire des heures supplémentaires …à l’Assedic, il faut ce 29 janvier tous sortir dans la rue pour exiger un changement de régime et revenir à une gouvernance prenant réellement en compte la souffrance en cours et à venir dans des mesures de sécurisation de l’emploi, d’augmentation du pouvoir d’achat, de retour juste non aux actionnaires mais aux dites, par le patronat, ressources humaines, de lutte contre le chômage, notamment en arrêtant la casse des services publics et de la réduction du temps de travail.

En tout cas il faut ce 29 janvier sortir dans la rue, ne serait-ce que pour changer d’air, respirer un peu entre deux bouffées de stress, entendre battre d’autres cœurs solidaires, pour revenir gonfler et souffler dans toutes les baudruches qui nous pompent l’oxygène.

Tché Gars

lundi 26 janvier 2009

Le renard à l’aPauget

Ce jour 26/01/2009, le Crédit Agricole par la voix dorée de son très grand Directeur général  vient d’annoncer d’une part qu’il était en train de finaliser avec la Société Générale un accord de rapprochement de leurs activités respectives de gestion d’actifs, d’autre part  qu’il ne ferait pas appel au deuxième plan d’aide de 10,5 milliards de l’état.

            Concernant la première décision, et au vu des cours des interlocuteurs, il est surement  permis de spéculer sur une opération future, de bien plus grande envergure, type fusion passée avec le Lyonnais et là bonjour les dégâts sociaux…

            La deuxième décision est moins surprenante. Souvenez-vous, il y a peu de temps notre souverain à talonnettes avait convoqué méchamment tous les dirigeants des grandes banques à l’Elysée, au moment même d’ailleurs de l’investiture d’Obama,( vexé sans doute de n’avoir  pas reçu d’invitation), pour les engueuler (vertement concernant le CA) et les contraindre à renoncer à leur parachute et autres bonus et réduire drastiquement les dividendes dans la mesure où ils avaient appelé l’état et nos deniers à leur secours. Et notre Pauget d’être fort marri devant cette bise s’annonçant pour lui et les actionnaires dont les caisses régionales en premier.

Alors comment ne pas faire un autre rapprochement et imaginer que notre big boss en déclinant l’aide de l’état, cette fois, tente de retrouver quelque parachute et bonus et justifier le versement futur de dividendes. Malin le bonhomme, reste à savoir si le petit Nicolas restera dans sa boite sans réagir au moment venu. En tout cas qui ne tente rien n’a rien.

            Surtout que l’ami Pauget voit sans doute bien plus loin…en 2010. Car si les résultats de 2008 seront ce qu’ils sont mais seront, ceux de 2009 risquent de crier famine dans les caisses régionales dans la conjoncture économique actuelle et si en plus elles sont privées des dividendes du groupe qui concourent significativement à leur résultat…

            Non il y a gros à parier que notre banquier est fine mouche, qu’il préfère renoncer au parachute de l’état  pour rester cigale et chanter tout l’été, espérant  des beaux jours des jours meilleurs, une Carla brunie et un président en Ray-ban regardant la France en dessous du nombril.

 

 Tché gars

POMPES FUNEBRES

Bientôt le temps sera au bilan, celui de l’année 2008. Et probablement que tous les commentateurs la jugeront comme la pire depuis 1929 ; La faute aux treize lunes…mon cul si j’ose dire à ce propos...la lune aura bon dos. Car c’est bien certains terriens qu’il faut incriminer, ceux justement qui tire des plans sur la lune en pensant que l’arbre de l’argent peut monter au ciel ( tiens, ça me rappelle quelques années en arrière l’arbre stratégique maison de l’avant plan d’orientation). 

En tout cas ces messieurs cravatés et donneurs de leçons d’économie vont sans doute, malgré tout, enguirlander leur demeure cossue en cette période dite de fête…et au pied de leur sapin qui monte en haut de leur gentillet toit déposer leurs gros souliers. 

Et là, on  souhaiterait tant qu’un père Noël journaliste Irakien débarque de la suie pour leur balancer en pleine figure leurs prétentieuses godasses, celles avec lesquelles, toute l’année, ils nous ont marché dessus, écrasé comme des merdes les va-nu-pieds. 

Le bilan de 2008 sera la dépose de combien de bilans. Surement celui du capitalisme et ses gangs de mafieux à 50 milliards de dollars mais celui aussi, malheureusement de la morale. Car la faillite du système économique repose sur la faillite des valeurs. Ainsi de ce mot « libéral »qui brûle aujourd’hui la bouche de ceux qui le drapaient dans la liberté d’entreprendre, quand dans leur petit cerveau pétillait l’appât de la réussite, du gain facile en fermant les yeux sur leur liberté d’exploiter. 

Même les jeux olympiques ne sauveront pas cette foutue année. Car à la sandale du Dalaï Lama  on a préféré la botte Chinoise. Encore une savate qui se perd  contre l’homme à talonnettes. 

Ce qui serait chouette en cette fin de règne, c’est qu’on vide les prisons des voleurs de quatre sous, pour y mettre aux tisons tous ses joueurs de la finance qui en cassant leur jouet vont jeter sur le carreau des tas de nouveaux pauvres. Un bon coup de pied au cul  et les lacets enlevés les remettraient les pieds sur terre. Mais faut pas rêver, ces mecs s’en tireront avec seulement quelques engelures au portefeuille. 

Alors faut-il désespérer ? non car 2009 sera sans doute pire…

Tché Gars

Conditions d’exercice de sa propre aliénation :

Il y a quelques mois, nombre de salariés étaient entrés en résistance contre l’idée d’objectifs individuels et de suivis individuels de leur production. La Direction avait alors, stratégiquement, pour calmer les esprits, suspendu ses décisions en la matière.

            Et voilà, naturellement que l’individualisation s’inscrit de nouveau dans les conditions contractuelles des métiers du réseau. Autrement dit, nous sommes devant une nouvelle manipulation de La Direction., entamant gravement la confiance des salariés.  Elle qui veut inscrire sa future démarche dans le développement de «  l’esprit d’équipe », « le travail en modes collectif et participatif », met en place des systèmes et outils justement privatifs d’une telle ambition.

            Comment peut-elle concilier le fait de faire appel à l’initiative de chacun, à son intelligence et à sa responsabilité et en même temps lui imposer des conditions tellement encadrées et surveillées, qu’il ne lui reste aucun espace de liberté ? Comment  prétendre espérer un mode de travail collectif quand on pousse chaque collaborateur à gérer d’abord ses propres résultats et donc sa réussite personnelle ? Comment oser soutenir qu’on souhaite un mode participatif quand on exige du salarié une atteinte d’objectifs à la détermination desquels il n’a pas son mot à dire ?

La seule autonomie laissée au salarié, du coup, est celle de sa propre exploitation. Enrobé d’un beau discours, organisé autour d’un pseudo épanouissement au travail, l’idéologie patronale vise à culpabiliser le collaborateur en cas d’écart entre ses résultats et ceux attendus en début d’année, dans la mesure où on lui fait croire qu’il est le premier acteur de la réussite collective, passant sous silence le marché, les organisations, les diverses pollutions administratives, la qualité et l’opportunité des produits.

Il est donc capital de décortiquer la manipulation qui se cache derrière chaque charte d’innov’action collective et tout plan stratégique, quand dans le quotidien, les systèmes d’organisation du travail et leurs attendus contredisent la belle rhétorique séduisante des Directions.

Aujourd’hui, plus simplement encore, après la déroute économique en cours, dans laquelle nos dirigeants ont tous directement ou indirectement une responsabilité ( si ils ont décidé de revenir maintenant au cœur de notre métier, n’est ce pas parce qu’à une époque, ils ont souscrit, sans sourciller à toutes les dérives commandées par la seule recherche du profit maximum pour leurs actionnaires ?) la seule question qui se pose est celle de la confiance.

Ceux qui nous ont entrainés dans une telle récession sont-ils les mieux placés pour imposer des choix  à ceux dont ils ont en quelque mois détruit des années d’apport au développement de l’entreprise et à celui de leur carrière. Pour le moins ils pourraient avoir la décence de se remettre en question et de réfléchir à la reconnaissance due aux salariés.


Tché Gars

DESUNION DANS LA SOUPE COLLECTIVE

L’individualisation de la production et de son contrôle se veut un mode de gestion moderniste des entreprises, alliant une part de la rémunération à la performance particulière d’un individu.

Mais ce soi-disant modernisme est vieux comme le monde industriel ; Il renvoie au paiement à la pièce d’une autre époque. Il est tout à fait ringard quand au fait de penser qu’il est un levier de motivation en ignorant tous les freins et les tares d’un tel système.

Car un tel système suppose toujours des procédures lourdes de contrôle et toujours mal vécues, entraine des soupçons permanents d’injustice, transforme le manager en flic dans la vision commune et induit des comportements douteux chez nombre de salariés.

L’individualisation place l’individualisme et très vite l’égoïsme au centre des relations de travail. On constate alors dans les équipes des montées d’agressivité, de jalousie, de parasitage, des attitudes de chouchoutage, des augmentations de blocages et vite de stress. Le chacun pour soi, pour se faire bien voir, pour sa carrière minent lentement l’esprit d’équipe et d’échange sur lesquels s’inscrit la réussite collective. Sans compter qu’à l’examen des résultats, il est difficile de mesurer immédiatement les dégâts réels d’un tel système vis-à-vis de la qualité de service à la clientèle.

En réalité la performance individuelle n’existe que très très partiellement. En effet un salarié n’est performant que parce qu’il s’appuie sur l’amont et l’aval collectifs. Il n’est rien tout seul, rien sans la transmission du savoir des autres, rien sans l’organisation commune. Pourquoi donc rémunérer plus un salarié qui ne fait que son travail, à son emploi donné et dans des conditions offertes par l’ensemble de ses collègues.

L’individualisation n’a pas de bonnes justifications, elle est contraire aux principes de solidarité du mutualisme et à la volonté écrite de rassembler l’intelligence des individus.

A moins que les intentions de l’entreprise soient ailleurs, qu’elle ne recherche que la soumission du salarié à travers son contrôle permanent, l’assise d’un pouvoir sans partage et discussion en créant, par ce système, la division entre les salariés ?

A moins que faute de vouloir rémunérer correctement le travail collectif des salariés, elle choisisse ce mode discriminant pour récompenser quelques uns en maitrisant sa masse salariale au détriment du plus grand monde.

signé : Tché gars